
Combo Gagnant
Je suis une indécrottable romantique. C’est désespérant de nunucherie. Mais quand j’aime, je vibre. Tellement fort que je pourrai faire tourner la planète dans l’autre sens. Ca leur fait peur aux hommes. Ils pensent que je vais les manger. Cela dit, c’est vrai, je les mange. Tout cru. Je les dévore. Je les déguste. Je les savoure. Et derrière cet appétit se cache l’envie de vivre une belle histoire de prince et princesse bien guimauve comme celles que je lisais gamine. Et ça, ça leur fait encore plus peur, aux hommes. Une princesse mante religieuse, c’est le combo gagnant pour faire fuir le chevalier le plus téméraire.
Du coup j’ai acheté un chien. C’est bien les chiens.
Absens
J’aimerais embrasser l’ourlet de tes lèvres
Comme une fenêtre ouverte sur la pluie
Ton sourire est un voyage
Dunes de chair
Dents ciselées comme une crête enneigée
Ton absence est comblée par le souvenir de ton odeur
Brute et crépitante
J’en suis saoule
Ma peau fond dans le charnier d’une passion stérile
Tu ne seras jamais mon roi
Lettre à un sauvage
Cher ami,
Ces quelques mots ne suffiront pas à exprimer l’émoi qui s’empare de mon coeur quand je pense à vous. L’amour ne peut être décrit sans perdre une partie de sa puissance.
Mes sentiments pour vous sont simples, limpides et évidents.
Je vous aime depuis le premier jour où je vous ai vu. Chaque seconde qui s’écoule, je pense à vous. Je n’ai qu’un souhait, être près de vous. Je saurai vous accompagner dans toutes les tempêtes, vous combler de plaisir et de tendresse, vous faire rire à en oublier la crainte de la mort.
Je garde le souvenir de votre main sur mon corps comme un tatouage.
Sauvagement votre
Dans les veines
Dans tes bras j’ai gouté à la douceur de l’éternité
Ce calme absolu de l’union entre deux êtres
Qui ne font qu’un l’espace d’un instant
Comme si le temps s’arrêtait pour nous offrir un moment de répit
Dans la course effrénée de l’humain vers la fin
Peut-être demain on est raides et froids
Le vide dans les veines
Je veux vivre encore ces instants suspendus
Comme volés avec insolence à l’absurdité de la vie éphémère
La petite histoire écrit la grande
Cher Ami,
Je vais être honnête avec vous parce que je l’ai toujours été. J’ai l’impression d’avoir été consommée, puis jetée. Nous avons partagé des instants merveilleux et, depuis, silence radio ! Voilà bien l’une des réactions les plus basiques de la gente masculine, qui ne brille certainement pas par son courage et qui trouve dans la fuite la solution la plus appropriée, si minable soit elle. Et là je m’excuse d’avance d’élargir notre relation à un contexte plus général mais l’histoire commune s’écrit avec des histoires individuelles.
Sincèrement, il serait temps, Ô humain de sexe masculin, de prendre vos responsabilités et d’assumer vos actes. Responsabilité et assumer, que de mots à utiliser avec précaution, au risque de vous faire fuir pour l’éternité ! Et bien je me permets de prendre ce risque vu que vous avez déjà manifestement choisi de prendre le large.
Je suis profondément déçue. J’aurais peut-être préféré qu’il ne se passe rien entre nous finalement. Parce que des semaines de déception pour quelques heures de bonheur exquis, je me demande vraiment si le jeu en vaut la chandelle.
Rageusement vôtre
Décuplée
Quand deux êtres sensibles se rencontrent
L’effleurement devient étreinte
Le plaisir une célébration
Vos baisers sont le nectar d’une ivresse infinie
Poney
Mon cher ami,
Je vous remercie pour cette relation authentique et très belle partagée ces dernières semaines. J’ai appris à vos côtés comme il est doux de se poser et de s’aimer simplement.
J’espère que ma présence vous aura également enrichi. Je vous souhaite d’entrer plus souvent en connexion avec votre douce sensibilité et trouver comment assouplir votre carapace pour apprécier une relation sans se réfugier derrière une protection d’ours polaire du Grand Nord – certes confortable mais relativement encombrante sur le continent européen. C’est vrai que l’amour peut rendre fou et faire mal mais s’en protéger c’est aussi fermer la porte à un trésor.
Je vous embrasse
Audrey
Fuir ou mourrir
Mon amour, tu ne comprendras sûrement pas pourquoi je suis partie. Je dois me protéger de mon amour pour toi et j’ai du placer une distance abyssale entre nous pour oublier ton visage, tes baisers et cette douce complicité qui nous enveloppe.
Chaque instant passé à tes côtés me lie intrinsèquement à ton être, corps et âme. Je serai tienne pour l’éternité. Et l’éternité n’est pas grand chose comparée à une seconde loin de toi.
J’ai besoin d’apprivoiser ce manque, c’est une question de survie.
